Tendance Carton
Produit de récupération par excellence, le carton s'anoblit pour devenir mobilier ou accessoire de déco. Du coup, il en emballe plus d'un. Explication en 3 points.
1. Un produit écologique
Le carton ne serait donc pas le symbole du suremballage et de l'utilisation éphémère. C'est au contraire un matériau hautement recyclable et recyclé. La preuve, si la production du carton ne cesse d'augmenter, le tonnage de produits non recyclés chute aussi régulièrement. De plus, les procédés de fabrication du carton ont progressé pour diminuer sensiblement la consommation d'énergie et d'eau nécessaire. Quant au bois nécessaire à sa fabrication, il suffit qu'il soit géré de manière durable et responsable.
2. Des possibilités infinies
Si le carton est depuis peu utilisé à des fins autres que l'emballage, il suscitait déjà un certain intérêt dans les années 1960-1970. En 1972, l'architecte américain Franck Ghery, à la recherche d'un matériau léger, résistant et bon marché, a ainsi réalisé une audacieuse série de chaises tout en rondeurs baptisées Wiggle.
Dès le berceau, on peut installer son nouveau-né dans du carton. Et le mobilier en carton pour enfants (bureaux, cabanes, jouets…) inspire de nombreux créateurs. Mais les adultes aussi sont emballés. Ils peuvent même s'offrir un sommier en carton. Certains vont même jusqu'à militer pour la promotion de cercueils en carton destinés à la crémation. Une pratique qui existe déjà en Allemagne ou en Grande-Bretagne, mais qui peine à s'implanter chez nous.
3. Résistant et durable
Qui a déjà eu affaire à un carton de déménagement sérieusement fatigué peut légitimement douter de la solidité des produits en carton. Pour convaincre les sceptiques les fabricants de meubles en carton n'hésitent pas à mettre en scène leurs tests. Ainsi, une société française a filmé la pose réussie d'une charge de 800kg sur l'une de leurs tables. Les produits conçus par des professionnels ou des particuliers avertis peuvent atteindre les 10 ans d'âge.
Extraits de l’article « carton à succès », le Figaro Vert, avril 2009.